Auteur : ArchAPo
« On reste prudent en matière de diffusion »
C’est le constat formulé par Gilles Héon, également archiviste dans un centre d’archives des Archives nationales du Québec, lors du même congrès :
… lire la suite[S]i on a su mesurer les tenants et aboutissants des fonctions archivistiques, telles que la création, la conservation, le traitement, la description et même la consultation des documents, on reste prudent en matière de diffusion.
Utilisation des archives à des fins de création
Même si l’on reconnaît que « L’intérêt croissant pour les archives et les diverses façons de les utiliser mettent en lumière leur rôle multiple » , il est rare cependant dans la littérature de l’époque que l’on fasse mention des utilisateurs tels que des cinéastes, des romanciers ou des professionnels du monde du théâtre , encore moins que l’on souligne l’utilisation des archives à des fins non pas de documentation mais de création.… lire la suite
Le pouvoir d’évocation ou la dimension émotive des archives
Les archivistes s’accordent pour dire que les archives sont conservées en vue de leur utilité tant à court, à moyen, qu’à long terme. Dans les faits, les archives vont par conséquent être à même de répondre à des besoins les plus divers et à une clientèle des plus diversifiées. Les usages à des fins de preuve, de témoignage ou d’information sont ceux qui sont surtout pris en considération de la part des archivistes.… lire la suite
« Nous devons nous adapter au monde de 1982 »
… lire la suiteIl est à la fois facile et tentant, mais aussi nécessaire, de rappeler que nous devons nous adapter au monde de 1982 en acceptant, assimilant et adaptant les technologies nouvelles. Elles donnent à ceux et à celles qui les contrôlent un tel pouvoir qu’y renoncer serait nous condamner au sous-développement d’ici une génération.
Manuels et programmes publics
Selon Richad J. Fox, faisant suite à la publication de l’ouvrage Archives & Manuscripts: Public Programs , « No recent basic archival text ignores the topic. » Et pour appuyer ses dires, il donnait l’exemple que quatre manuels d’archivistique publiés dans les années suivantes qui, chacun, abordait la question des programmes publics (Tableau 3).… lire la suite
Megatrends: Ten New Directions Transforming Our Lives (1982)
Publié en 1982, tout comme Les archives au XXe siècle de même que Archives & Manuscripts: Public Programs, l’ouvrage de John Naisbitt, tel que son titre l’indique, « focuses on the megatrends or broad outlines that will define the new society. » en se basant sur l’analyse de contenu de plus de 2 millions d’articles traitant d’évènements locaux dans les cités et villes des États-Unis sur une période de 12 ans.… lire la suite
Que dit la terminologie
La quatrième question que nous nous posions à propos du chapitre sur la diffusion dans Les archives au XXe siècle concernait la terminologie, à savoir est-ce que la notion de diffusion recoupe les autres termes généralement utilisés dans la littérature archivistique ?
Malgré l’importance qu’elle revêt dans le manuel, la « Compilation terminologique », nous l’avons souligné, fait peu état de termes en lien avec la fonction de diffusion.… lire la suite
Moyens de diffusion
La question suivante était de vérifier dans quelle mesure les catégories et les moyens de diffusion qui sont envisagés dans Les archives au XXe siècle sont différents ou comparables à ceux envisagés ou utilisés ailleurs par les archivistes ?
Pour ce faire, nous avons comparé ce qui est proposé dans Les archives au XXe siècle à différentes sources (Tableau 1), soit le Manuel d’archivistique publié par l’Association des archivistes français (AAF) en 1970, les résultats de l’enquête menée par la Society of American Archivists (SAA) en 1976 et l’ouvrage de Pederson et Casterline paru, tout comme Les archives au XXe siècle, en 1982.… lire la suite
Archives & Manuscripts: Public Programs (1982)
L’ouvrage de Pederson et Casterline publié en 1982 dans la collection « Basic Manual Series » de la Society of American Archivists (SAA) vise à permettre à des centres ou des services d’archives de mettre en place un « programme public », c’est-à-dire un ensemble planifié d’activités qui seront à même de contribuer à une meilleure prise de conscience des archives et de ce qu’elles font :
… lire la suiteBeginning with a discussion of some key planning considerations, the authors have suggested a building-block approach for reaching new audiences of users, donors, and funders, and for involving them personally and financially in the activities of archival agencies.
Pourquoi s’intéresser à la diffusion?
Deuxièmement, pourquoi un tel intérêt pour la diffusion se manifeste-t-il au Québec au tournant des années 1980 ? Qu’est-ce qui justifie cette préoccupation ? Est-ce là quelque chose d’inhabituel ou, au contraire, de familier dans le domaine des archives ?
En fait non seulement, dès sa création en 1948, « the International Council on Archives (ICA) entrenched in its constitution the objective “to facilitate more frequent use of archives […] by encouraging greater freedom of access) […]” » , mais, par ailleurs, les archivistes réalisent au cours des années 1970 que :
Depuis une trentaine d’années, les archives se sont affirmées simultanément, outre leur rôle traditionnel de conservatoire du patrimoine, comme des centres de recherche scientifique, comme des organes de documentation administrative, comme des lieux de diffusion et d’animation culturelle, comme des auxiliaires de l’enseignement…
Ainsi :
… lire la suiteDans presque tous les pays du monde, […] les expositions, les services éducatifs et nombre d’autres activités que nous appelons culturelles, sont considérés comme partie intégrante des tâches des Archives.