COLLECTIONS (ENTITÉS ARCHIVISTIQUES)

COLLECTIONS (ENTITÉS ARCHIVISTIQUES)


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« Au-delà des définitions, pourquoi ne pas considérer les collections comme des entités archivistiques, non pas en dichotomie avec le fonds d’archives, mais bien dans les perspectives qu’elles apportent à l’archivistique dans  un contexte contemporain ? Il s’agit d’un modèle qui prend de plus en plus d’importance et de place avec les possibilités offertes par le numérique.  Les initiatives de certains collectionneurs deviennent de véritables entreprises archivistiques, comme en témoigne le cas Prelinger et ce, d’autant plus quand les collections se donnent comme mission de combler les lacunes des institutions archivistiques. » (Winand, 2018, L’exemple, p. 17)

« [C]onsidérant que l’environnement socioculturel exerce une influence  considérable, voire quasi organique, dans [le] processus de production  [des films de famille] et que les discours émis lors de leur visionnement  les régénèrent à chaque fois, il apparaît nécessaire d’envisager leur provenance non plus comme dans le cadre objectif et définitif d’une seule personne  ou famille, mais dans le cadre intersubjectif et évolutif d’une communauté  sensible. Les films de famille sont moins des produits d’entités particulières que des manifestations socioculturelles qui requièrent un rassemblement  en collection pour que leur matière et leur processus de production et  de réélaboration puissent être connus et transmis. »

« […] Le principe de provenance reste donc primordial dans le traitement de la collection, mais de façon renouvelée, au sens où elle se constitue d’éléments qui proviennent d’entités physiquement distinctes, mais sensiblement correspondantes. […] L’intérêt d’initiatives d’archivage communautaire basées sur la collection comme J’ai la mémoire qui tourne n’est pas de prouver fidèlement qu’une personne a réellement accompli telle activité de telle façon à tel moment, mais de signifier sensiblement que plusieurs personnes, vivant dans un même ordre de réalité, ont accompli la même activité de façon similaire à différents moments. La “ vérité ” transmise par la collection est moins celle historique  du fait précis que celle socioculturelle du vécu partagé. » (Brochu, 2019, p. 72–73, nous soulignons)

« Le concept d’archives s’est élargi il n’y a pas si longtemps pour englober tout ce que l’on peut accumuler dans un objectif de consultation, d’exploitation ultérieure, quelle que soit la nature et la provenance des objets documentaires ainsi collectés ; le principe de collection temporelle l’emporte aujourd’hui  sur le contexte de production des archives. » (Chabin, 2014)

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